mercredi 23 février 2011

Service du midi (le soir aussi, à la maison...)

Depuis le début que j'écris cette rubrique, je me tiens à une publication hebdomadaire le vendredi soir. Cependant, je n'ai pas respecté la règle la semaine dernière et j'ai laissé cette page vide. Pourtant, ce ne sont pas les événements qui manquent en cuisine où la vie est toujours aussi agitée. 

Si je n'ai pas voulu me pencher sur mon clavier vendredi soir, c'est non seulement pour des questions d'emploi du temps, mais surtout parce que j'avais envie de me vider complétement la tête de tout ce qui pouvait avoir un quelconque rapport avec la cuisine. Depuis que j'ai commencé ce travail de commis, je vis cuisine, je pense cuisine, je lis cuisine et je rêve même de la cuisine! Comme me l'avait dit mon chef ... : "ce sera dur, autant physiquement que mentalement". Il n'avait pas tort le chef. 

Je ne suis pas en train de vous dire que j'ai un quotidien terrible et que je souffre le martyre. Au contraire, je n'avais jamais été aussi heureuse d'aller au travail tous les matins! Mais l'investissement est entier et la tâche se fait non seulement avec les mains, mais aussi avec les tripes. 
- "Tu ne cuisine pas qu'avec tes mains, mais aussi avec ta tête". Décidément, il a toujours raison mon chef, ça devient lassant! 

Alors le weekend dernier, j'ai vu des films au cinéma, j'ai vu des gens dans des bars, j'ai même bougé mon corps sur le dancefloor, non mais, on n'est pas des bêtes, on a une sensibilité derrière notre tablier! Je me suis fait servir mes repas et je n'ai pas cuisiné (sauf le gâteau dimanche soir mais ça ne compte pas, c'était déjà presque plus le weekend...). Ça m'a fait du bien.

Chaque jour est un nouveau défi car j'apprends petit à petit les rudiments de la cuisine aux côtés d'un cuisinier très expérimenté qui à l'habitude que les choses soient bien faites, et rapidement s'il vous plaît! Il n'en est pas à son premier coup de fouet et j'ai tout à lui prouver. Grosse pression. 

Il y a aussi des instants de grande satisfaction, comme celui où mon patron m'a offert deux beaux couteaux, mes premiers outils de travail. C'est un cadeau, donc ce sont des couteaux que je vais emporter avec moi le jour où je quitterais leur établissement. C'est assez solennel de recevoir ces premiers symboles du parcours que je vais accomplir en cuisine. Je sais que je vais les garder très longtemps et qu'ils seront le souvenir de mes débuts dans ma nouvelle carrière. C'était un peu émouvant, en fait.

6 commentaires:

  1. Bravo !!!!
    Je suis émue aussi en te lisant.

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  2. Moi aussi ... et dans quelque années on ira Chez Rosalie le jeudi soir ....

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  3. Carrément émouvant, j'adore te lire, je me projette, ça me donne espoir...

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  4. Ce article est une fois de plus passionnant... Bravo pour tes couteaux :) Tu gères !!

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  5. ma petite Rosalie j’espère que comme le veux une très vielle coutume tu a donné à ton patron en échange de ces beaux couteaux une petite pièce de monnaie car attention si tu ais superstitieuse cela risque de couper l'amitié si tu l'oubli, pour le reste pourquoi t'en de bla-bla vendredi dernier grosse flegme oui.

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  6. bon Rosalie on attend la suite avec impatience mais rien ne neuf, puisque c'est ainsi on viens manger demain midi après avoir récupéré juju, au moins on auras des nouvelles toute fraîches ou toute chaudes.

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