Métamorphoses

Previously on I'm a cooker ... Rosalie décroche un emploi dans la cuisine d'un restaurant. Avec cette première expérience en cuisine, elle entame un revirement de carrière assez radical. Les tous premiers pas sont hésitants, mais la période d'essai est concluante : c'est parti!

Après deux semaines d'euphorie et de découverte de ce nouveau monde, il faut se mettre sérieusement au travail. 

-"Je vais te mettre une pression, tu ne peux pas imaginer comment".

Sur ces doux mots de mon chef, je tremble ... Je croyais que c'était déjà le cas et que la pression était assez élevée depuis quelques jours ... Je comprend que même si j'avais l'impression de m'agiter jusqu'à présent, ce n'était qu'un avant goût du rythme réel qu'il faudra que j'acquière. D'ailleurs, je fais de plus en plus de choses en cuisine, on me laisse prendre des initiatives et on me fait confiance. C'est comme ça que j'ai pu préparer le cake aux légumes grillés que je vous présentais dimanche dernier (voir Cakes du dimanche soir). Le cake était au menu des entrées ce midi et je l'ai entièrement réalisé seule. On peut penser que cuisiner un cake n'est pas compliqué, et c'est vrai quand on le fait chez soi. Mais cuisiner un cake pour des clients qui vont payer pour le manger, ça me met une autre pression! 

Bilan : Mon premier grand moment de gloire ... Deux clientes me demandent en salle pour que je leur explique comment je l'ai fais, parce qu'il est vraiment "très très bon". Magnifique moment de fausse modestie où je raconte que c'est très simple à faire, je donne la recette et je les remercie vraiment de leurs compliments. Je suis tellement satisfaite de voir chez ces gens le plaisir sur leur visage alors qu'ils viennent de manger ce que je leur ai préparé! Je ne pensais pas avoir la chance de vivre un tel moment si rapidement. Voilà un des avantages à travailler dans un restaurant familial.

Justement, je pense que je me suis bien habituée à cette petite équipe. Il faut dire que j'ai été intégrée ... Un jour de grande affluence, je suis concentrée pour ne pas perdre le fil des commandes à envoyer pendant le service. J'ouvre le four pour y prendre un gratin qui tient au chaud...

Mon chef : "C'est chaud?"

-"Oui"

-"Alors souffle"

Me voilà penchée la tête dans le four, en train de souffler ... Quand j'ai compris la blague, je me suis mise à rire moi aussi! Il en rit encore, et se moque de moi régulièrement ... c'est un gentil bizutage.

Pour clore cet épisode, voici un dessert très facile à réaliser que nous avons présenté cette semaine. J'ai pris une petite photo avec mon téléphone avant que les clients viennent tout dévorer! 

Aumônières de poires au chocolat chaud

Pour les poires au sirop

Autant de poires que vous souhaitez d'aumônières

Du sucre en poudre

Des bâtons de cannelle

Des gousses de vanille

Pour les aumônières

Les poires au sirop

Autant de feuilles de brick

1 jaune d'œuf

Un filet de lait

Du chocolat noir pâtissier  

 

Réalisez les poires au sirop : épluchez les poires que vous gardez entières. Faites bouillir une casserole d'eau généreusement sucrée. Plongez alors les poires dans le sirop et ajoutez les bâtons de cannelle et les gousses de vanille fendues en deux dans le sens de la longueur. Laissez cuire à petits bouillons pendant environ une heure. 

Conservez les poires dans ce jus avec les aromates. Laissez les mariner dans ce sirop.

Placez au centre d'une feuille de brick la poire dont vous aurez coupé les deux extrémités. Remontez la feuille autour de la poire puis faites la tenir avec des cure-dents pour former une jolie bourse. 

Mélangez le jaune d'œuf avec un peu de lait pour dorer les aumônières au pinceau.

Disposez sur une plaque beurrée allant au four puis faites cuire peu de temps, jusqu'à ce que les bords colorent. 

Au moment de servir, laissez couler une petite louche de chocolat chaud sur la poire encore tiède.